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Maladie, souffrances quotidiennes, renaissance & passions
Maladie, souffrances quotidiennes, renaissance & passions
  • Un petit bout de moi, une manière de m'affirmer, des moments douloureux, des moments tumultueux, des moments de bonheur, des moments de folies... Voilà, je suis un peu tout ça à la fois :) Welcome Everybody !
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18 février 2010

Présentation

M comme Magnifique

A comme Amoureuse

R comme Râleuse

I comme Incontrôlable

N comme Navrante

E comme Evidences

Voilà, quelques mots qui à travers mon prénom me révèlent approximativement. Il ne manque qu'hypersensible, malade, rigolote, pleine de vie, ... J'avais plein d'idées avant d'écrire, et comme souvent, elles se sont envolées au moment de les coucher sur papier. Aucune importance : à travers mes écrits, vous apprendrez à me connaître, un peu, et moi j'essaierai de me dévoiler, de m'exprimer (un travail commencé il y a un peu plus de 4 ans, et pour lequel je rencontre beaucoup de difficultés et d'embûches).

Enfance heureuse, je déménage en région Bordelaise à l'âge de 16 ans. Originaire d'Alsace, le changement se fait sentir : climat, paysages, mentalités... Jusque là, tout va bien; même les 6 mois passés chez des amis anglo-écossais de mes parents ne m'ébranlent pas plus que ça. Mais l'idée d'aller à la plage avec 4kg pris en 6 mois m'horrifie. Alors je décide de perdre un peu de poids, mais pas en faisant un régime avec pilules et tout, non, je suis fière de moi car je décide de faire ça de manière très saine : ne plus manger que des viandes grillées et des légumes (facile, c'était alors l'été). Et me voilà partie. -2kg en 2 mois. Youpi. Ou pas. Parce qu'à partir de là, je ne contrôle plus rien, ou alors, je me mets à tout contrôler, cela dépend de quelle manière vous préférez voir le problème. Bref.

Au retour des vacances de la Toussaint, j'ai encore perdu 2kg. Et après, c'est de pire en pire. Psychologue, médecin traitant, puis enfin psychiatre et centre spécialisé. Un jour, je me suis remise à manger, sans même m'en rendre compte. C'est un petit miracle qui m'évite l'hospitalisation et la sonde naso-gastrique. Tant mieux ! Résultat : je peux faire ma colo dans les îles grecques :)

Sauf que je prends beaucoup trop pendant ces deux semaines de vacances itinérantes, idem une fois rentrée chez moi. Diagnostic : d'anorexique, je suis passée à boulimique, puis à boulimique vomitive n'ayant pas supporté le second disgnostic. Un garçon s'intéresse malgré tout à moi, et réciproquement. Mais... Résultat : hospitalisation. 3 mois. Un traitement lourd : Dépamide, Séropram, Tercian & Valium. Sortie : une TS en hôpital de jour. Je change de service. Je ne veux pas rester. Je suis chiante. Je suis perdue. J'ai peur. Finalement, 20 jours supplémentaires d'hospitalisation puisque menacée d'hôpital psychiatrique avec, comme mode d'hospitalisation, l'HDT (demande d'un tiers). Et je cloture l'année scolaire avec mon bac en poche, et les honneurs du principal adjoint de mon lycée.

A ce moment là, j'ai un autre copain. Je fais une prépa aux concours d'entrée en école d'infirmières. Tout se passe bien. J'ai réintégré l'hôpital de jour pour Troubles des Conduites Alimentaires, puisque j'avais quand même perdu 3-4kg en 3 mois. Arrivée aux concours : rechute. Catastrophique. Ré-hospitalisation. Le jour de mon admission, je me fais gober ma carte bancaire par le distributeur, alors que je voulais retirer pour aller chez le coiffeur; j'appelle un ami à la rescousse. Et il m'a plus qu'aimablement dépanée, ainsi qu'à déménager toutes mes affaires de chez moi à l'hôpital (comble de l'ironie, ma résidence se trouvait à 20m de l'hôpital... -_-'). Nous sommes à l'été 2008. 3 mois et demi. 3 mois et demi de conflits avec l'équipe soignante, de quiproquos, de rébellion, de douleur, 3 mois et demi pendant lesquels je trouve le moyen de perdre en moyenne 1kg/semaine. Et une semaine de sonde. Une semaine dont je me rappellerai toute ma vie. Une semaine de sonde tellement angoissante que je ne supporte plus la présence de mes plateaux repas dans ma chambre et que je vomis deux fois durant le week-end. Scandale dans le service ! Début septembre, je pète royalement un plomb, au point de m'en prendre à une autre patiente. Résultat : le jour de mes 19 ans, alors que j'ai reperdu 2kg après les avoir pris avec ma copine la sonde, je suis virée. Je suis aussi au plus mal. Mais mes parents me font la suprise, ce jour là, de m'emmener à la plage de Lacanau, puisque je n'y suis pas allée de tout l'été.

Je rentre à la fac de psycho, à Bordeaux II. Parallèlement, je continue de perdre du poids, malgré une réalimentation certaine (après avoir failli tourné de l'oeil au bout de 4h le jour de la rentrée, j'ai vite compris ce qui m'attendais si je ne réagissais pas très vite). Apparemment, cela n'a pas suffit. Une amie rencontrée sur internet, puis à l'hôpital habite, par pure coincidence, je vous l'assure, l'appart' juste en dessous de chez moi. Un jour que j'allais chez elle parce qu'elle m'avait dégoté une cigarette, je fais la rencontre de son ex, en slip dans son lit. Je crois que j'ai rarement été aussi gênée ^^ Mais ils sont adorables tous les deux, et viennent, un soir, me chercher à la sortie des cours, et m'invitent au resto. Non-négociable. Résultat : une belle salade de chèvre et deux gorgées d'Irish coffee en dessert :p Et surtout, surtout, j'ai gagné un Homme formidable avec qui je suis encore aujourd'hui ! Bref. Ca ne suffit pas au psychiatre que je vois à l'époque (qui me suit depuis le début et avec qui je ne me suis jamais entendue). Il me propose une hospitalisation dans une clinique psy privée. Je refuse au début. Je suis menacée d'hôpital psychiatrique, ce que je redoute plus que tout. J'accepte. 3 mois d'hospit', mais cette fois, ça se passe bien : je ne me sens pas aussi fliquée, les activités sont novatrices pour moi, et surtout, salvatrices. Le contact avec l'équipe soignante passe bien. Je repars avec 4kg en plus. Et je poursuis mon petit bonhomme de chemin avec mon n'Amoureux !!

A mon retour, la fac est rapidement bloquée jusqu'en mai-juin. Evidemment, avec 3 mois de cours au compteur, je ne valide pas mon année. Je commence un suivi avec une nutritionniste également. Très salvateur ! Arrivée en été, j'apprends de sa bouche que j'ai gagné une bataille à propos de laquelle peu de personnes y croyaient ! En revanche, je retente les concours d'entrée en IFSI. Nous allons jusqu'à casser la C3 toute neuve sortie à 8h30 du matin du garage en partant pour le Lot-et-Garonne ! Apparemment, ça m'a porté chance. Si entre temps, je m'étais trouvé un boulot de télévendeuse (le pire job qu'il puisse exister selon moi... :s) et que nous avions emménagé avec Boubou dans notre petit appart' à nous, avec nos noms sur le bail, un mois plus tard, j'apprends que je suis reçue en école d'infirmière !!!

Aujourd'hui, j'en suis là. Je vais mieux. Dans l'ensemble. Je me demande toujours ce qu'est une alimentation normale... 1 boisson chaude + une céréale + un sucre rapide + un produit laitier + un fruit au petit déj', un féculent + du pain + une protéine + un produit laitier + un fruit au déjeuner et la même chose le soir (avec des légumes à la place du féculent) ? Ou est-ce en fonction de ses envies, des besoins ressentis, tout en équilibrant un peu quand même ?

Mais je ne m'arrête plus à cette étape. J'ai repris un suivi psy arrêté depuis fort longtemps, et si l'idée est de remonter dans mon enfance, je cherche à présent à comprendre pourquoi est-ce qu'à chaque difficulté je me tourne vers la restriction.

A côté de tout ça, je mène désormais une vie à peu près normale : je me suis refait des amis, je suis capable d'assurer plus de 2 mois de cours continus, je retrouve des centres d'intérêt et m'en découvre de nouveaux, et je fais plein de projets avec mon Boubou :) So keep hope !

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